« La menace d’accouchement prématuré (MAP) survient entre 22 et 36 SA révolues et se caractérise par l’association de modifications cervicales et de contractions utérines régulières et douloureuses qui conduiront à l’accouchement prématuré en l’absence d’intervention médicale » (La Menace d’Accouchement Prématuré à membrane intacte – CNGOF texte court – 2002
La MAP n’est pas détectable avec les moyens actuels ; la grossesse multiple est un facteur de risque important de MAP.
Bien qu’aucune étude n’ait démontrée que la mise au repos permettait de supprimer la MAP, les futures mamans présentant cette menace sont systématiquement mise en arrêt de travail.
Très souvent elles sont hospitalisées de manière préventive pour subir une cure de corticoïdes (qui accélère la maturation pulmonaire in utéro du fœtus) et une tocolyse (pour retarder l’accouchement de 24 à 48 h). Elles y seront surveillées très étroitement (béance du col, monitoring …).
Avant 33 SA, un transfert in utéro vers une maternité de type 3 sera envisagée pour éviter d’avoir à transporter en couveuse un grand prématuré. « La meilleure couveuse c’est la maman » (Pr Jean Claude Pons)
L’utilisation de la progestérone en préventif aurait également montré un intérêt à condition de dépister systématiquement la diminution de la longueur cervico-vaginale par échographie au second trimestre.
Une étude est actuellement menée en France pour savoir si la pose d’un pessaire vaginal (anneau en silicone) permet réellement de diminuer la menace comme l’aurait déjà démontré une étude espagnole mais portant sur des grossesses de singleton.